Dans le cadre de la journée Napoléon organisée par la FFgénéalogie pour le # Gene@Event2020, un défi de recherche et d’écriture a été lancé par Geneatech : “Racontez le parcours d’un des soldats de Napoléon de votre généalogie”.
Ce premier octobre est un jour particulier car il rappelle l’application du décret de la Convention du 9 vendémiaire an IV qui réunit les Pays-Bas autrichiens, la principauté de Liège, la principauté abbatiale de Stavelot-Malmédy et le duché de Bouillon.
Parler des soldats napoléoniens dans la région ancestrale doit inévitablement soulever le voile de l’annexion des territoires et en particulier de celui du Duché de Luxembourg, Pays-bas autrichiens. De part l’annexion à la France, un grand nombre de départements furent créés et la partie la plus au Sud du Duché devient le département des forêts, le 1 octobre 1795.
Il advient alors que les enfants nés en 1790 comme luxembourgeois sous le régime autrichien, furent enrôlés en 1810 comme jeunes soldats français.
Comment retrouver dans ma généalogie des soldats de cette époque, alors que je n’ai pas la moindre idée de ceux qui auraient pu être enrôlés?
Peut-être un coup de chance ?
Les recherches entreprises sur Mémoire des Hommes que je connais un peu, n’apportent pas de nouveautés. Je suis pourtant certaine d’avoir lu qu’une base existait, mais je reste bredouille. Il est vrai que je suis plongée depuis un moment dans l’Ancien Régime et que je n’ai pas les idées fixées sur une autre période.
Finalement c’est sur généanet que je découvre cette information et ce projet de relevés collaboratifs et bien sûr les relevés renvoient vers Mémoire des Hommes, la boucle est bouclée.
Découvrons maintenant le premier soldat :
Laurent GRAVET
il est né à Robelmont le 24 décembre 1790, son parrain est Laurent Le COMTE, son grand-père qui signe maladroitement sur son acte de naissance et sa marraine est Margueritte GUILLAUME, cuisinière ne sachant pas écrire.
Source: acte de naissance de Laurent GRAVET Registre BMS de Robelmont 1717-1796 Paroisse Saint Martin – Archives de l’Etat à Arlon
Sa lignée paternelle a été retracée jusqu’au 17è siècle, il est
- l’arrière-arrière-petit fils de Jean GRAVET (~1660-1738) censier de Harpigny,
- L’arrière petit-fils de Jean (~1680-), censier de Harpigny
- petit fils de Laurent, mariée à Alexise HABRANT descendante d’une lignée de forgerons
- Et le fils d’Henry (1743-1809) bûcheron, manouvrier, dresseur de bois
Sa lignée maternelle est retracée jusqu’en 1700, il est
- l’arrière-petit fils de Jean Le COMTE (~1700-1762), maire
- Le petit-fils de Laurent (1723-1792), bourgeois, synodal, échevin de justice
- Le fils de Margueritte (1757-1823)
Son père Henry meurt alors qu’il est âgé de 16 ans. Il est né le dernier après 4 sœurs et son destin semble ne pas avoir été très heureux.
Il est enrôlé le 20 mai 1809 dans le canton de Virton dont il dépend, il a 18 ans et part pour 3 ans, matricule: 6827 GRAVET Laurent, incorporé au 108ème régiment d’infanterie de ligne.
Source: Fiche Matricule de Laurent GRAVET – Mémoire des Hommes
Laurent est un jeune homme d’un mètre 69 au visage plein, au front découvert, au yeux roux, nez épaté, bouche moyenne, menton rond et sourcils châtains.
Et puis, on perd sa trace, il est présumé prisonnier de guerre le 3 décembre 1812, il a 21 ans. On ne sait où, ni comment.
Il me reste à tenter de retrouver son parcours de soldat et aussi à vérifier s’il est revenu vivre ou mourir chez lui près des siens.
Le 30 mai 1814, après l’abdication de Napoléon, le département fût supprimé, la région redevint luxembourgeoise.
Et la suite nous dira où se trouve Laurent GRAVET dans la campagne de Russie
Source du Médaillon de Napoléon L’exposition : 2021 – une saison Napoléon aux invalides avec l’exposition Napoléon n’est plus.
Ping : 1800, RICHARD Jean Baptiste – Soldat Napoléonien – Premier enrôlé – A toutes branches
Ce commentaire a été publier sur l’ancien site, il est reposté ici, car il me semble utile pour les recherches.
Bonjour
Merci pour cet article…
Il existe sur Gallica une liste de 16 000 noms soldats de la campagne de Russie et il était question à l’époque (au XIX) de faire une suite à cette publication et cela suppose sans doute qu’il y avait de la matière… archivistique ! Peut-être un manuscrit dans las archives de la maison d’édition de l’époque.
Pour ce qui concerne les archives militaires départementales en France dont celles de l’Oise que je numérise, il existe des documents qui permettent d’en savoir un peu plus sur les conscrits, notamment quant il y a eu un départ contrôlé des conscrits avec un retour signé attestant de la bonne arrivée au lieu du régiments pour le capitaine chargé de la conscription ainsi que… les différentes listes qui ne donnent pas toujours les mêmes indications et les extraits mortuaires qui ne sont pas toujours arrivés au bon dépôt d’archives, voire un acte administratif de remplacement ou de substitution. Cela permet de voir avec qui il a fait le voyage, la durée du trajet et les incidents durant ce trajet. Parfois, j’ai trouvé des testaments ou des ventes de bien avant de partir faire son devoir.
Je compte bien sur un jour aller à Vincennes pour explorer d’autres archives qui m’ouvriront d’autres perspectives.
Didier Cliquot
J’aimeJ’aime