Voyages en ex Congo belge

Nouvelle rencontre avec Louis HABRAN, lui et moi sommes les descendants de Thomas HABRAN de Robelmont, tête de la dynastie des forgerons de Berchiwé et celle-ci se fait grâce à un incroyable fonds dont le moteur de recherche est très efficace !

Sil est un passé de la Belgique que lon ne peut ignorer, cest celui de l’époque de la colonisation.

En lisant ces lignes, j’espère que vous me comprenez bien. Je suis convaincue de l’efficacité de la vérité. Cacher des choses ne sert à rien, elles finissent toujours par ressortir un jour où l’autre. Ignorer ces choses c’est les nier, dire qu’elles n’ont jamais exister est tout aussi inutile. Le déni et le mensonge amènent des souffrances intériorisées et l’effet rebond peut se répandre de générations en générations. La vérité, même si elle n’est pas toujours bonne à dire, apporte la clarté et peut-être une possibilité de changer les relations des descendants des acteurs des actions passées.

Vous pouvez suivre la vidéo sur la chaîne YouTube :

La Belgique et le Congo

Léopold II (1835-1909), devient deuxième Roi des Belges en 1865. Avant son accession au trône, le fragile Duc de Brabant bronchiteux reçu l’avis des médecins de favoriser les climats chauds. Il se mit alors à faire des longs voyages de plusieurs mois. Il se rendit d’abord dans les pays méditerranéens, plusieurs fois en Egypte qui le marqua particulièrement, fit une incursion en Nubie, entre-temps il avait épousé Marie-Henriette d’Habsbourg-Lorraine en 1853 qui le suivit lors de ces longs voyages.
En 1864, il embarqua un jour depuis Marseille pour Ceylan, reculant toujours son retour en Belgique, il posa pied sur la terre indienne, visita le pays en remontant vers Delhi, puis parti pour la Birmanie, Singapour et l’Indonésie et termina son périple en atteignant la Chine. Il a presque 30 ans, son père est malade et l’accession au trône se profile.

Léopold II, roi des belge, rijksmuseum.nl

Léopold II est surtout connu comme le « Roi bâtisseur », on lui doit l’urbanisation de Bruxelles, d’Anvers et d’Ostende, ainsi que les serres Royales du Palais de Laeken qu’il fit construire pour déposer les récoltes de ces voyages.

C’est au cours de ces premiers voyages en méditerranée que l’idée d’une colonie lui vint « Il en faut une pour la Belgique » écrivit-il. « En 1876 Léopold II crée l’Association internationale africaine dont on sait qu’elle sert de paravent philanthropique pour son projet privé d’exploitation des richesses de l’Afrique centrale (caoutchouc et ivoire). » 1

Cliché de Charles Reutlinger envoyé à la Société de géographie, le 26 aout 1884.

Sa relation de soutien avec l’explorateur Henry Morton STANLEY lui permit de devenir propriétaire à titre privé et également le fondateur – souverain de l’État Indépendant du Congo (actuelle République Démocratique du Congo) de 1885 à 1908.

Bien avant les années 1880, l’Europe, la Russie, l’Empire Ottoman et les États-Unis avaient installés soit des escales soit des comptoirs commerciaux tout le long du pourtour maritime de l’Afrique. Au fil du temps, les explorations en terres inconnues mirent à jour les découvertes d’énormes richesses du sol et sous-sol, or, étain, cuivre et uranium plus tard, mais aussi l’ivoire et le caoutchouc pour n’en nommer que quelques-unes. Celles-ci déclenchèrent une augmentation de la concurrence économique et des affrontements entre pays. Plusieurs tentatives eurent lieu afin de marquer les appartenances des territoires et finalement de novembre 1884 jusqu’en février 1885, la Conférence de Berlin ou Conférence de lAfrique de lOuest fut organisée. Celle-ci avait pour objectif de marquer l’organisation et la collaboration européenne pour le partage de l’Afrique et l’installation de la colonisation. C’est à ce moment que le Congo devint la propriété à titre privé de Léopold II. Il en fut le souverain pendant 23 ans jusqu’au 15 novembre 1908. Il mourut onze mois plus tard.

 Par Gartenlaube 1884. Retrieved from deutsche-schutzgebiete.de., Domaine public,

 Il a été reconnu que l’administration par Léopold II a été caractérisée par des atrocités commises à l’égard de la population autochtone. Les rapports de 1908 concernant les exactions ont été tellement alarmants et choquants que le gouvernement belge fut incité à reprendre l’administration du Congo. Léopold II fit don du Congo à la Belgique et la Chambre des députés vota son annexion.

La création du Congo Belge fut actée le 15 novembre 1908, jusqu’au 30 juin 1960. Cette année-là, le pays repris son indépendance sous le nom de République du Congo (Léopoldville).

Le 30 juin 2020, le roi Philippe exprima ses regrets sur le règne de Léopold II puis de la Belgique dans une lettre au président Congolais Félix Tshisekedi.


52 années de peuplement européen dans cette région.

Les archives que nous allons visiter aujourd’hui concernent donc les cinquante-deux années de la période coloniale durant laquelle le pays fut géré par la Belgique envoyant un Gouverneur Général sur place et six gouverneurs pour chacune des six provinces.  

C’est le site search.arch.be qui nous accueille. Les fonds d’archives que nous allons découvrir ici ne sont pas numérisés, il faut se rendre en salle de lecture, mais vous pouvez préparer votre visite en relevant les différents fonds que vous souhaitez voir. Les archivistes, chercheurs et historiens sont en train d’effectuer un travail colossal sur ces fonds.

Sur la page d’accueil, la première démarche que j’ai fait à été de taper Congo dans la colonne de gauche recherches d’archives. J’obtiens 24 pages de fonds qui je le repète ne sont pas en ligne. Je vais prolonger ma recherche en cliquant sur les différents fonds, on ne sait jamais.


Je passe ensuite à la page ci-dessous, dont voici le lien Archives relatives à la colonisation

Sur cette page Archives relatives à la colonisation

Un extrait nous aide à comprendre la complexité des archives et la nécessité de leur décolonisation.

 « Les Archives de l’État semploient à corriger cette inégalité et à décoloniser le traitement de ces ensembles documentaires, sur les plans intellectuel et éthique. Car, en raison des circonstances de leur création, les archives relatives à la colonisation constituent un patrimoine commun à la Belgique, au Burundi, au Congo et au Rwanda et à leurs citoyens. »

Source arch.be page archives

Plusieurs liens sont présents et aujourd’hui, je vous dirige vers le troisème lien qui vous emmène vers un ouvrage important :

Le guide des sources de l’histoire de la colonisation

Une nouvelle page s’ouvre à l’adresse: je vous conseille de lire ce texte et de vous diriger vers le bas de page. Vous trouverez le guide sous divers format.

Les archives de l’État l’avaient annoncé par mail et sur FB, la RTBF en avait parlé voici une extrait :

Rtbf passé colonial

L’entreprise est considérable. Produire un guide de 2300 pages !

Guide des sources de lhistoire de la colonisation

Pour le consulter il suffit de cliquer sur le lien consulter en ligne, le lien est ici : Document de 2300 pages vous permettant de prendre connaissance de toutes ces sources. Il est disponible gratuitement en téléchargement et aussi en lecture en ligne. Il représente 20kms d’archives coloniales dispersées en plusieurs endroits. Il a également été publié sous forme papier, vous trouverez le lien sur la page indiquée.

La visionneuse est assez différente de celles auxquelles nous sommes habitués, il faut juste apprendre quelques codes. J’ai mis un peu de temps à comprendre aussi je vous livre ces secrets. Le chargement de la page peut prendre plusieurs secondes, le volume est énorme.
Si vous cherchez quelque chose, le moteur de recherche, est ici un petit rectangle tout en haut à côté des pages. Vous pouvez alors tapez un nom et il vous envoie directement vers la page concernée. Afin qu’elle ne vous gêne pas lors de la lecture il faut cliquer à nouveau sur le petit rectangle pour le refermer.

Il n’est pas possible de naviguer avec le numéro de page, finalement peu importe, l’index est très efficace.

La grande barre latérale comporte un petit carré avec quelques lignes, celui-ci vous permet d’accéder à l’index rempli de liens vous dirigeant sur la bonne page.

Petit bémol, si vous découvrez une information et souhaitez la sourcer, conservez le numéro de page et surtout le titre dans l’index ainsi que le nom que vous aviez noté dans la barre de recherche. L’adresse URL ne change pas et vous renvoie vers l’entiéreté du document.

Un petit raccourci pour naviguer dans cet ouvrage.

Toutes les pages avant la page 61 consistent en explications sur la façon et la manière dont ces fonds ont pu être relevés puis classés, par qui, où et comment. Personnellement je trouve que cela s’adresse davantage aux archivistes par son aspect technique, c’est toujours intéressant à lire bien entendu, je pense que votre curiosité vous donne envie de vous diriger vers le sujet archives elles-mêmes.

La structure générale se trouve page 61 et 62.

Ensuite le chapitre Jalons commence p 123, vous pouvez y découvrir des anciennes cartes géographiques et les éléments de chronologie afin de mieux appréhender la situation.

De la page 141 à 144 sont cités les ministres de tutelles et les gouverneurs généraux.

Viennent ensuite les producteurs darchives.

Le travail qui a été effectué ici, nous permet d’avoir un petite biographie du producteur.

Les recherches dans le guide vont-elles m’apporter une bonne récolte ?

J’ai quelques collatéraux ayant vécu dans ce pays et j’aimerais compléter leur biographie en y ajoutant des éléments. En utilisant le moteur de recherche, je vais d’abord chercher :

Louis HABRAN un personnage

J’ai déjà écrit à propos de mon collatéral Louis HABRAN de Ethe dont nous avons Thomas HABRAN (1640-1722) le forgeron de Robelmont en commun.

L’article s’intitule M-militaire-armée-gendarme
En résumé, grâce aux recherches sur le site du MRA, j’avais enfin réussi à trouver la date de naissance correcte de Louis HABRAN ainsi que sa parentée. Ce Louis, je l’ai rencontré au fil de mes recherches, à la fin d’un registre où ce document n’était pas censé se trouver. Ce qu’il écrit m’a tellement intéressé que je le garde en réserve pour toute nouvelle information. Je suis obligée de collecter les données au fil du temps car il n’y a rien à ma connaissance qui recoupe toutes celles-ci.

Dans ce guide, il me suffit de taper HABRAN Louis dans le moteur de recherches pour le trouver dans les producteurs d’archives et je suis ravie de lire de nouvelles informations à son sujet. Je vous livre l’extrait et vous parlerais de lui un jour, pour le moment je n’ai pas encore suffisamment de documents pour étayer sa biographie.

Source ; voir 2

Comment vais-je noter les références ?

Je conserve l’hyperlien qui me ramène approximativement vers la page concernée, je conserve le numéro de page et surtout le nom de la recherche. C’est un peu long mais je ne vois pas comment faire autrement.

Une petite mise en garde, en feuilletant quelques pages avant celles de Louis HABRAN, je suis arrivée sur un patronyme qui m’a tout de suite interpellée et aujourd’hui en l’indiquant dans le moteur de recherche, je ne le trouve pas, la raison en est que le moteur de recherche ne connait pas les différentes possibilités. Par exemple si j’écris Leon, il me renvoie vers Leonard et si j’écris Léon, j’ai toutes les possibilités de ce prénom. Il faut avoir l’orthographe correcte.

Si vous avez un personnage de votre arbre ayant vécu en Afrique congolaise, je vous conseille d’essayer ce moteur de recherche.

Vous recherchez Une entreprise ?

Source 2

J’ai choisi de tapez Gecamines, je suis immédiatement renvoyée vers la page 255 où le mot est surligné et j’apprend page 254 plus d’informations au sujet de cette société qui employa beaucoup de personnes dans le Haut-Katanga.

Source voir 2

N’hésitez pas à utiliser le peu de mot que vous connaissez selon vos informations pour obtenir des résultats.


Une autre ressource

Toujours sur le site des Archives de l’État, il existe également un expo virtuelle ; Traces d’un passé colonial aux Archives de l’État

Source :search.arch.be

Et une troisième ressource:

Je vous renvoie également vers le titre « Les belges au Congo » des archives audivisuelles de la SONUMA.

Les ressources pour le Congo sont nombreuses et aujourd’hui, je vais m’arrêter là. J’espère que l’article vous à plu et donné de nouvelles pistes de recherches.

Nous nous retrouvons bientôt pour la lettre W comme WW1 et WW2 les deux guerres mondiales.


Source 1: Wikipedia Léopold II
Source 2 : Le guide des sources de l’histoire de la colonisation


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