M – Militaire, Armée, Gendarme en Belgique

Dans cet article nous allons visiter :

• Les archives militaires belges
• Les dossiers personnels militaires
• Les dossiers matriculaires d’officiers de l’Armée belge actifs au cours du XXe
• Les carnets de campagne de la gendarmerie

Avant d’aller plus avant, il faut reconnaître que nous sommes bien peu armés (excusez le jeu de mot) numériquement face à la France et à son site Mémoire des Hommes. Si j’ai un rêve, c’est qu’un tel site naisse en Belgique ! Et pourtant la roue tourne, nous avons désormais plusieurs bases de données en ligne.

L’armée, la vie militaire, les gendarmes à quelle adresse et comment consulter ? Vous verrez qu’il y a plusieurs services.

Vous pouvez suivre ce tuto en vidéo sur la chaîen YouTube

L’armée

Nous allons visiter le site qui nous réserve une bonne nouvelle.

Le Musée Royal de l’Armée Bruxelles (War Heritage Institute) conserve les archives provenant du ministère de la Défense jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale.

En cliquant sur l’onglet A faire vous déroulé un menu cliquez ensuite sur

Centre de documentation au Musée Royal de l’Armée 

Vous arrivez sur plusieurs pavés, cliquez sur celui-Archives et vous aurez toutes les informations utiles pour préparer votre demande.

Ensuite vous vous trouvez sur la page Archives

« Archives

Le Musée de l’Armée conserve les archives provenant du ministère de la Défense jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale.

Les archives de la Défense postérieures à cette date sont disponibles au Centre de documentation de l’Armée belge à Evere : Quartier Reine Elisabeth, 1 rue d’Evere à 1140 Evere ; info.ca@mil.be .

Le Musée royal de l’Armée conserve en outre de nombreuses archives privées en relation avec l’histoire militaire belge. » Source extrait de la page d’accueil des Archives du Musée Royal de l’Armée à Bruxelles.

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Les fonds proposés sont:

Les archives de Moscou source à lire en salle de lecture

Les dossiers personnels militaires

De nombreux visiteurs effectuent des recherches généalogiques et recherchent ainsi les traces d’un ancêtre ayant servi dans l’armée belge. Le Musée royal de l’Armée détient les dossiers de tous les officiers nés avant 1900 ainsi que les dossiers des sous-officiers et des soldats nés entre 1845 et 1888. La base de données est désormais en ligne. Consultez-la ici.

Attention, la base de données est simplement consultative, le dossier n’est pas en ligne, il faut aller en salle de lecture. Vous pouvez néanmoins savoir le dossier de votre individu est bien existant. Il est bien précisé qu’il faut connaître le nom complet et la date de naissance de celui que vous recherché.

Vous pouvez également écrire à l’adresse citée plus haut et indiquée sur la page du MRA.

Les dossiers des officiers nés après 1900 et des sous-officiers et soldats nés après 1888 sont en partie conservés au Quartier Reine Elisabeth à Evere, en partie aux Archives Générales du Royaume :

Le site nous renvoie vers les Archives de l’État en Belgique

« La consultation n’est soumise à aucune restriction sauf en ce qui concerne les dossiers des officiers dont la date de naissance ne se situe pas à plus de 120 ans. Dans ce cas de figure, vous avez besoin d’une autorisation écrite délivrée par le Centre de documentation historique des forces armées à Evere, que vous devrez présenter au préposé de la salle de lecture. »

Au Centre de documentation historique des forces armées à Evere sont conservés les dossiers des officiers nés après 1900.

Pour la consultation des dossiers de soldats et de sous-officiers nés après 1888, vous pouvez vous adresser par écrit ou par mail à :

Un exemple concret

Je vais donc effectuer une recherche sur un cousin HABRAN Louis militaire de carrière, attaché au cabinet du ministre. Ce Louis parti en Afrique Congolaise a laissé une trace documentaire intéressante dont je vous parlerais un jour.

Voici l’adresse directe des dossiers militaires. C’est l’adresse à utiliser pour vos recherches.

A ma grande surprise, j’obtiens un résultat.

HABRAN Louis C Date de Naissance, 04-09-1866, Lieu de Naissance à Ethe Unité A.F.N (Artillerie Forteresse de Namur) Type Stamboek Troep Matricule 00153

J’obtiens bien un résultat HABRAN Louis C, né en 1866 à Ethe, Luxembourg.
Or il se fait que le mien est indiqué : né le 20 janvier 1883 (je ne me souviens plus où avoir pris cette information) et je n’ai pas trouvé trace de son acte de naissance, j’ai longuement fouillé les registres de Ethe et de Sainte-Marie où il a terminé sa vie, ainsi que de Virton et suis revenue bredouille.  Il n’y a pas d’autre date ailleurs. Serait-ce donc lui ? Il y a tout de même une erreur de 17 ans. Si c’est le bon je devrais donc retrouver ses parents et son lignage car nous devons plus que très probablement avoir Thomas HABRAN comme ancêtre commun. Il semblerait bien que ce soit lui au vu de son unité de rattachement.

Je vais donc aller sur le nouveau site https://genealogie.arch.be/ et me connecter.

Je cherche des actes numérisés en prenant la commune de Ethe et la date du 4 septembre 1866. Je choisis les index et les naissances.

Dans l’index, je trouve toute une série d’HABRAN ce qui me paraît enfin cohérente, car j’avais consulté un autre registre daté d’après 1880. Il y a bien HABRAN Louis Camille acte n° 32 année 1866 et qui sait, je vais peut-être trouver une fratrie et ses parents. Mais ces recherches-là je les laisse pour plus tard.

Je vais chercher le registre

Et au passage, je vous montre que dans ce registres nous avons les certificats de Milice Nationale pour pièce annexes des mariages. Ce n’est pas toujours le cas, comme je vous l’ai dit précédemment, souvent les pièces annexes ne sont pas versées dans le même registre. Source certificat de Milice p60sur1742 Ethe 1864-1866

C’est une document que j’essayerais de trouver si jamais je trouve le mariage des parents de Louis Camille HABRAN.

Nous voilà enfin au registre des actes de naissances de 1866. Je cherche le n°32 en septembre.

Je le trouve à la page 125 sur 1742 et il semblerait que ce soit bien lui, son père était tailleur d’habits et j’apprends le nom de sa mère qui est NICOLAS comme ma grand-mère. Il se pourrait donc que nous soyons une nouvelle fois cousins parmi les nombreuses fois où nous sommes cousins.

Grâce à cette petite information trouvée sur le site de l’Armée, je vais enfin pouvoir remonter cette branche, lui attribuer des parents etc. ainsi qu’une fratrie. Voilà des années que je cherche ! Je suis ravie.

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Après cette découverte, je voudrais vous emmener vers une autre ressource en ligne sur search.arch.be

« Des milliers de dossiers matriculaires d’officiers de l’Armée belge actifs au cours du XXe sont désormais accessibles aux Archives générales du Royaume »

« Également plus de 120.000 dossiers de Résistants armés de la Seconde Guerre mondiale désormais accessibles aux Archives générales du Royaume. »« 

Les dossiers personnels des résistants civils et des résistants par la presse clandestine restent bien sûr consultables au Service Archives des Victimes de la Guerre. Consultables en salle de lecture

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Et enfin, nous allons aborder une autre volet de l’Armée.

Comme nous somme sur le site des Archives de l’État en Belgique, nous allons également consulter les archives de gendarmes.

« La Gendarmerie nationale belge (en néerlandais : Rijkswacht) était une force armée belge chargée de missions de police et de maintien de l’ordre parmi la population civile, d’exécution de devoirs judiciaires à la réquisition du Parquet, et de Prévôté à l’armée. À ce titre, elle a longtemps dépendu des ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense en fonction de la tâche à accomplir. 

Créée en 1795, à la suite de l’annexion française des Pays-Bas Autrichiens, une partie des territoires du Saint Empire Romain Germanique, elle était le successeur de la maréchaussée de l’Ancien Régime.

Cependant lors de l’indépendance de la Belgique le 4 octobre 1830. La gendarmerie nationale est créée par un arrêté du gouvernement le 19 novembre de la même année. L’autorité sur la gendarmerie sera, dès lors, exercée par le pouvoir civil (ministère de l’intérieur), mais ses casernes et ses équipements relèveront du ministère de la défense (Armée).

Elle fut dissoute le 31 décembre 2000 par fusion avec police, après la réforme des polices de Belgique et la loi du 7 décembre 1998. Les deux corps sont renommés Police Fédérale. Source : partielle Wikipédia 

Ce que vous pouvez trouver sur le site ce sont :

Les Carnets de campagne de la gendarmerie

Les rapports d’activités et bulletins d’informations de la Gendarmerie et de la Police Fédérale (1950-1996)

Carnets de campagne de la gendarmerie

Carnets de campagne de la gendarmerie

« Au début des années 1950, l’état-major de la Gendarmerie demande à toutes les unités de collecter des informations, de jour comme de nuit, sur les événements susceptibles d’entraîner un trouble de l’ordre public. Ces informations ont été enregistrées dans des « carnets de campagne ».

Ils donnent un aperçu exceptionnel, au jour le jour, de tous les événements qui ont agité la société belge. Toutes les grèves, manifestations et incidents qui ont secoué les villes et villages y sont décrits. Les livres regorgent de détails sur le nombre de participants et l’ambiance générale d’une manifestation ou sur les actions menées par les gendarmes dans le pays. » Source search.arch.be

Inventaire en ligne

Archives en ligne (Carnets de campagne de l’État-Major de la Gendarmerie, 1952-1968 [n°1-78] – 78 articles ou 17.505 fichiers numérisés)

Ouverture du dossier page 1

Secret Ordre public et Sûreté de l’État Grèves

Pour en savoir plus :

NaPol-Intel – Nationalisation de l’information policière en Belgique (1918-1961) : Processus de démocratisation et gestion bureaucratique des connaissances

Près de 30.000 scans d’archives de la Gendarmerie désormais accessibles en ligne

Rapports d’activités et bulletins d’information de la Gendarmerie et de la Police fédérale (1950-1996)

« Ces documents apportent un éclairage nouveau sur les événements qui ont secoué la Belgique dans les années 1950-1970, une période marquée par la Guerre froide, les grands mouvements sociaux, les débats communautaires et les luttes entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Ils fournissent des informations de premier ordre sur tous les mouvements politiques et sociaux qui étaient considérés comme une menace pour l’ordre public par la gendarmerie. » Source : search.arch.be

Je vous remercie pour la lecture de cet article, j’espère que vous trouverez des informations permettant de compléter la biographie de vos ancêtres ou collatéraux.

Nous nous retrouvons demain pour la lettre N comme Napoléon et Mémoires des Hommes, retrouver un soldat de cette période.