Les WENDEL sont une famille très connue, dont on parle encore aujourd’hui dans toute la France. Leur histoire est passionnante, ils sont de véritables aventuriers de l’industrie sidérurgique. J’aspire à pouvoir un jour me rendre aux Archives Nationales à Pierrefitte, pour avoir accès au fond Wendel, un fond impressionnant qui a été cédé en 1985 par le groupe , tout en étant bien consciente que la période intéressant Berchiwé risque d’être assez pauvre en documents comme l’explique l’article des Archives Nationales, ici, Fond Wendel.
Déroulons la petite pelote d’informations que je possède à ce jour sur les usines de Berchiwé :
Charles de WENDEL (1707-1784) maître de forges, devenu seigneur d’Hayange, dans la vallée de la Fentsch, décède à 77 ans, les funérailles se déroulent dans la commune, le cercueil est entouré de son épouse la dame d’Hayange, de sa parenté, des gens de fer, des fermiers et des notables. (1) C’est un homme connu pour ses compétences et sa curiosité technique qui vient de disparaître en laissant un petit empire sidérurgique.
château de Hayange commencé en 1704 par Jean Martin de WENDEL – crédit photo – Espace Archives – ArcelorMittal France
En 1769, il s’intéresse à la production de fer grâce à la houille, innovation qui lui permettra de prendre de l’avance dans le domaine de la maîtrise du feu. (Voir l’article K comme Kuel).
Jean François de WENDEL de Longlaville, rachète en 1764, la forge Roussel à Lacuisine et Le fourneau de Pierrard.
En 1775, c’est Charles de WENDEL, alors animateur de la manufacture d’Armes de Charleville qui prend possession des usines de La Claireau à Ethe, en 1766, il rachète celles d’Hayange et Lackman.
Après 1779, il oeuvre avec son fils François-Ignace, dont l’ambition est de créer des forges à la capacité de production gigantesque, pour lequel il faut des moyens financiers importants. De WENDEL se voit opposé un refus par le gouvernement français. Est-ce pour cela qu’il se tourne vers le duché de Luxembourg et les usines de Gaume florissantes ?
Entre 1795 et 1812, il devient propriétaire de Berchiwé, La Sauvage, Ruette, Eichelhütte, Laschmidt et Wenzelhausen. Certaines de ces forges seront ensuite revendues, pour des raisons que je suppose être dûes aux taxes et difficultés frontalières. (voir T comme Taxes) Il est possible qu’il ait acquis Berchiwé après la mort de Martin Félix PRESSOLE (voir I comme incidents de la Vie).
J’aimerais plonger dans ces archives, pour en tirer le plus d’informations au sujet de ces forges. Tous les personnages, ces gens de fer que nous avons rencontré au fil de ce récit ont été acteurs des forges dans la période entre 1769 et 1812 et ont eu Charles de WENDEL comme maître de forges au début de la grande entreprise que le groupe fini par créer.
Source : (1) Femmes de fer. Alain MISOFFE, Philippe FRANCHINI chez Tallandier 2020 L’ère du fer au Luxembourg Marcel BOUGUIGNON – Archives de l’État à Arlon.
Le challenge AZ continue avec la lettre X comme X inconnu et patriclan
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